La République Démocratique du Congo (RDC) est confrontée à des épidémies récurrentes de choléra, de rougeole, de fièvres hémorragiques virales, de fièvre jaune, de rage et de variole du singe, entraînant morbidité et mortalité. des perturbations socio-économiques importantes et graves. Ces flambées épidémiques qui constituent une menace pour la sécurité sanitaire nationale et internationale se situent à l’interface entre la santé humaine, animale et environnementale (évaluation externe conjointe des principales capacités RSI de la RDC, OMS 2018).
La récurrence de certaines épidémies en RDC telles que la maladie à virus Ebola (MVE), le choléra et la rougeole démontrent la faiblesse du système de prévention et de gestion des épidémies ainsi que la fragilité du système de santé dépourvu de ressources humaines et financières substantielles. À cela s’ajoute le faible niveau d’éducation et de sensibilisation des populations, notamment des commerçants transfrontaliers, dont une proportion importante de femmes, des migrants et des voyageurs, sur la prévention des maladies à potentiel épidémique.
La République démocratique du Congo (RDC), pays frontalier de neuf pays voisins, a des frontières poreuses qui favorisent un volume élevé de mouvements de population dans l'espace frontalier, contribuant ainsi de manière significative aux défis liés à la prévention et au contrôle des maladies. et les épidémies. Les mouvements de population ont un impact sur la santé publique dans la mesure où les populations mobiles interagissent avec les communautés à l'intérieur du pays et le long des frontières. La RDC compte environ 400 points d'entrée, dont 18 ont été identifiés comme prioritaires par les autorités congolaises pour la mise en place des capacités requises par le Règlement Sanitaire International (RSI 2005).
Les PoE sont directement concernés par les dangers potentiels, des capacités essentielles doivent être appliquées à leur niveau pour assurer la mise en œuvre efficace des mesures sanitaires et ainsi prévenir la propagation des maladies. C’est ainsi qu’à la fin des JEE 2018, la RDC a élaboré son Plan National d’Action pour la Sécurité Sanitaire (PANSS) afin d’aider le pays à renforcer ses capacités de prévention, de détection et de réponse, notamment au niveau du PoE selon le « One Approche « Santé ».
Pour relever ces défis, la RDC a souscrit à la quatrième phase du projet de renforcement des systèmes régionaux de surveillance des maladies en Afrique Centrale (REDISSE IV), une initiative régionale financée par la Banque Mondiale dans cinq pays (Angola, République Centrafricaine, Tchad, République du Congo et de la République Démocratique du Congo) et est structuré autour de quatre composantes, à savoir : 1) le renforcement de la surveillance et de la capacité des laboratoires à détecter rapidement les épidémies ; 2) renforcer les capacités de planification et de gestion des urgences pour répondre rapidement aux épidémies ; 3) développement du personnel de santé publique ; et 4) renforcement des capacités institutionnelles, gestion de projet, coordination et plaidoyer.
Les différentes missions d'inventaire réalisées en octobre 2021 par le Programme National d'Hygiène des Frontières (PNHF) et le Service de Quarantaine Animale et Halieutique (SQAH), ont permis de détecter au niveau des 18 PoE considérés comme prioritaires pour le pays, des lacunes importantes liées aux capacités minimales requises, conformément au RSI 2005 (Annexe 1 partie B). Ainsi, un manque d’infrastructures, d’équipements et de matériels nécessaires à un suivi de routine efficace ainsi qu’en cas d’urgence a été constaté au niveau de ces 18 PoE. De plus, le personnel de santé qui y est affecté n'a que des connaissances et des capacités techniques limitées en raison du manque de formation, d'encadrement et d'outils de travail adéquats. De plus, le partage ou la communication d’informations ne permettent pas de garantir une réponse rapide et opportune aux problèmes de santé détectés aux points d’entrée.
Le financement de REDISSE IV permettra de renforcer la collaboration avec l'OIM et les services étatiques spécialisés dans les contrôles sanitaires aux frontières en vue d'améliorer les principales capacités minimales requises pour la communication et la coordination des activités au PoE ainsi que les capacités minimales requises au PoE. à tout moment (routine) et en cas d’urgence de santé publique de portée internationale (PHEIC).
Le consultant embauché élaborera un module de formation pour un exercice de simulation à grande échelle (SIMEX) comprenant des fiches d'information/procédures opérationnelles standard (SOP), un guide de l'animateur et un manuel de l'animateur relatifs aux différentes menaces pour la santé publique identifiées en RD Congo.
Il devra également mener des exercices de simulation dans tous les PoE appropriés avec l'assistance d'un consultant national. Sur la base des résultats et observations lors du SIMEX, le consultant apportera un appui technique aux participants pour mettre à jour leurs plans d'urgence avec l'assistance du consultant national.
Résultats tangibles et mesurables et dates de livraison de la mission de travail
Exigences techniques et comportementales :
Formation, expérience et/ou compétences requises .
Déplacement requis .
Valeurs
Compétences de base – indicateurs comportementaux
Les candidats intéressés possédant les qualifications requises peuvent soumettre leur CV et leur lettre de motivation à l'adresse e-mail HRDRC@iom.int avec pour objet intitulé : CFA 2023-07-RDC _ Candidature SIMEX
Seules les candidates présélectionnées seront contactées.
Les candidatures féminines sont fortement encouragées.